Reconnaître ses émotions de base permet d'identifier nos besoins
Les émotions sont de formidables alliés qu’il est judicieux de connaître, puis de reconnaître dans nos expériences, afin de favoriser la justesse comportementale dans nos relations :
- la colère révèle un besoin de considération, de prise en compte de soi et de l’autre, de la Vie: quelle règle du jeu a été outrepassée? (explicite ou implicite)
- la tristesse indique un besoin d’amour, de non-jugement, de pardon, d’appartenance à un groupe social: quel lien a été perdu?
- la peur met en lumière un besoin de protection, de légitimité et de fiabilité: quel est le pire qui pourrait arriver?
La joie comble (à ne pas confondre avec l'exaltation toujours passagère), elle est associée aux sentiments de justesse, de tendresse, de paix, de gratitude, d'harmonie, de clarté...
Ces 4 émotions imprègnent dans différentes nuances les autres émotions et sentiments vécus. On peut reconnaître des émotions, des sentiments et des ressentiments.
Une émotion est toujours naturelle, transitoire, légitime et vraie. Selon son intensité, elle rayonne au-delà du corps physique.
Nos émotions et nos ressentis témoignent de notre connexion à notre réalité et à notre conscience.
Nos émotions nous connectent à la vie en nous, autour de nous et même au-delà. Tous nos ressentis y participent. Elles sont un tremplin d’évolution et un seuil de conscience.
Les émotions sont reliées à notre intuition, à une sorte de conscience suprême, à l’âme et sont les révélateurs de notre état intérieur.
Lorsque l’émotion est désagréable, elle exprime un besoin psychique, comme un symptôme exprime un besoin du corps.
Les émotions sans les pensées disparaissent, elles n’ont pas d’autonomie. Et les pensées sans émotions passent.
Toutes les émotions sont associées à des pensées, des expériences et des croyances. L’émotion est toujours légitime, vraie, mais le discours interne est toujours une signature personnelle, plus ou moins consciente. Les pensées conscientisées peuvent être changées. La création d’un nouveau discours changera l’émotion.
Quelquefois les émotions nous dominent de façon récurrente.
Lorsque les émotions sont trop envahissantes ou trop récurrentes, un accompagnement professionnel vers une libération ou des transformations est nécessaire.
Les quatre émotions de base
La colère
La colère traduit que les valeurs qui nous animent, comme le respect, la dignité, l’équité, la justice,… sont menacées ou bafouées pour soi et/ou pour autrui. La colère est donc un signe utile pour préserver notre éthique et faire valoir les limites avec lesquelles nous souhaitons interagir. La colère exprime qu’une limite, une règle du jeu a été outrepassée.
L’éducation et l’accompagnement des plus jeunes permettent d’apprendre à identifier et canaliser l’émotion présente dans des comportements qui permettent de rester inclu.e.s dans le groupe et reconnu.e.s avec sa singularité.
La petite histoire du serpent et de la scie permet de prendre conscience que cette émotion est faite du feu de la vie, donc aussi de destruction potentielle sans apprentissage. Le serpent symbolise les dualités, comme la vie et le mort, le remède et le poison, etc
Le serpent et la scie
« Un serpent fort et puissant est entré dans une menuiserie, et pendant qu’il explorait les lieux, il a glissé sur une scie affutée et s’est blessé un peu. Il s’est retourné, dressé et d’un mouvement a mordu la scie, et s’est gravement blessé la gueule. Se sentant menacé, il s’est enroulé autour de la scie pour étouffer son ennemi de toutes ses forces. C’est ainsi que le serpent fort et puissant s’est blessé à mort. »
Cette petite métaphore illustre comment la colère « pure » peut s’exprimer jusqu’à l’aveuglement, jusqu’à la mort, sans l’acquisition d’un discernement, de ressources pour se maîtriser et de sagesse pour l’écouter sans lui obéir.
La colère peut être transcendée par la spiritualité, par la foi en une Justice au-delà de la justice des hommes.
La tristesse
La tristesse est une émotion qui traduit que des valeurs fondamentales d’amour, de pardon, d’appartenances, d’unité sont malmenées. Elle appelle le réconfort.
La tristesse révèle un manque ou un excès dans une relation, comme une séparation ou un biais dans le lien vécu (rapport de force, séduction, abus). La déprime en exprime la profondeur par la perte de sens de l’expérience vécue.
La capacité à identifier ce qui a été perdu dans le lien permettra de composer avec la réalité. La tristesse peut aussi être transcendée par la spiritualité, la foi en la vie après la vie, en l’Amour inconditionnel, en le Pardon et la Résurrection.
La peur
La peur est une émotion qui peut être reliée à notre cerveau dit primitif qui déclenche des mécanismes de survie comme faire le mort, se battre ou fuir. La peur est aussi une émotion liée à de l’insécurité (la peur de l’exclusion d’un groupe, de l’exil, étant l’une des peurs les plus profondes). L’impuissance en exprime l’excès.
La peur est le signe utile que notre sécurité, notre intégrité, physique et/ou psychique est menacée. Un besoin de limites claires, de protection, de fiabilité et/ou de légitimité se manifeste.
Soit ce besoin, une fois identifié, pourra être honoré dans la réalité vécue, soit la peur pourra être transcendée par une Compréhension au-delà de la compréhension, une protection inconditionnelle de l’âme, soit une transcendance spirituelle.
La joie
Un être humain dont les besoins sont comblés est naturellement détendu, confiant, rayonnant, créatif et joyeux.
La joie est l’indicateur que ce que je fais est bon pour moi.
Lorsque la joie rayonne, notre mental est libéré des illusions identitaires qui stimulent nos émotions, libéré de nos attachements et désirs de toutes sortes. Le discernement et la joie, lorsqu’ils se conjuguent offre une vie pleine de liberté.
Le Reiki dans une pratique sensitive est une voie douce qui permet de gérer nos émotions et nos souffrances.
